Au Canada, la faim hypothèque la santé et le bien-être d’environ un ménage sur huit. Les banques alimentaires sont bien connues pour tenter de résoudre ce problème, mais elles ne font pas consensus. Certains pensent qu’elles font partie du problème parce qu’elles compromettent l’adoption de politiques de lutte à la pauvreté. D’autres les voient plutôt comme une passerelle vers d’autres services communautaires qui aident les gens à s’en sortir.
Pour le moment, les données scientifiques disponibles ne permettent pas de trancher cet important débat. Lors d’une étude précédente, notre équipe a démontré les effets positifs du don d’aliments sur la sécurité alimentaire et sur la santé physique et mentale d’usagers de ces organismes communautaires. Mais ces résultats doivent être confirmés et plusieurs autres questions demeurent :
- Quel est le parcours des personnes qui s’adressent à ces organismes à travers diverses ressources communautaires et publiques ?
- Y trouvent-elles l’accompagnement dont elles ont besoin pour surmonter les difficultés à l’origine de leur demande d’aliments ? De quelle façon ? À quelles conditions ?
- La situation est-elle différente à Montréal, en périphérie ou en milieu rural ?
C’est pour tenter de répondre à ces questions que notre équipe propose de rencontrer, à trois reprises sur deux ans, 1 000 nouveaux usagers de 106 organismes communautaires offrant des dons alimentaires dans quatre régions du Québec (Montréal, Lanaudière, Mauricie–Centre-du-Québec et l’Estrie).
Notre équipe réunit des chercheurs d’expérience et une vingtaine d’organismes ayant une fine connaissance des milieux à l’étude. Ensemble, ils transmettront les résultats à des intervenants, des gestionnaires et des décideurs afin d’améliorer les pratiques de planification et d’intervention des réseaux public et communautaire et d’orienter les politiques publiques en sécurité alimentaire.
L’étude PARCOURS, "Demander de l’aide alimentaire, et après ?" a débuté par un recensement des organismes offrant des dons alimentaires sur les territoires de Montréal, de Lanaudière, de l'Estrie et de la Maurice/Centre-du-Québec, à partir des listes constituées et validées par les partenaires de la région. En novembre 2017, les listes de ces régions comportaient au total 526 organismes (274 à Montréal, 87 dans Lanaudière, 54 en Estrie et 111 en Maurice/Centre-du-Québec). Une enquête téléphonique réalisée dans ces régions entre le 27 novembre 2017 et le 6 juin 2018 ont permis de réaliser des portraits de l’offre de service de 143 organismes communautaires en aide alimentaire. Pour les consulter :
- Portraits de l’offre de service des organismes communautaires en aide alimentaire de la région :
DES QUESTIONS ?
Federico Roncarolo, coordonnateur de l’étude PARCOURS
[email protected]
514-528-2400 #4027