Karine Perreault, étudiante au doctorat à l'École de santé publique, vient d'obtenir la bourse d’excellence « J.A. DeSève » de la Faculté des études supérieures et postdoctorales (FESP) de l’Université de Montréal. Le projet de thèse de Mme Perreault vise à évaluer l'impact de l'accès à un nouveau logement sur la santé physique, la dynamique familiale et le développement des enfants dans l’Arctique canadien. L’étude se déroule dans les communautés inuites du Nunavut et Nunavit, où de nouveaux logements sociaux seront construits d’ici la fin de l’année 2015.
La crise du logement et le surpeuplement qui en découle engendrent en ce moment même de graves conséquences sur la santé des autochtones : maladies respiratoires (surtout chez les enfants), tuberculose, blessures, etc. Selon l'Enquête portant sur les services de protection de la jeunesse dans la baie d'Ungava et la baie d’Hudson (2006), le surpeuplement crée des conditions propices à la manifestation de problèmes sociaux. L'absence d'intimité crée des tensions familiales et cela engendre des conséquences défavorables sur le développement des enfants.
Cette étude permettra de documenter l'effet de l'accès à un nouveau logement chez 291 individus du Nunavut et du Nunavik. Une méthodologie mixte servira à mesurer les améliorations des conditions de logement et leur impact sur la santé; mais aussi pour connaître l'effet sur la dynamique familiale, un aspect important de la culture inuite, et sur le développement des enfants. À terme, les résultats devraient être utiles pour orienter les prochaines politiques de logement dans l’Arctique canadien autour des besoins exprimés par les familles, afin de favoriser le développement des enfants et la santé des familles.